Le scénariste et dessinateur de Sylvain et Sylvette sera en dédicace, samedi. Les aventures de ses deux héros se présentent maintenant sous forme de romans pour enfants commençant à lire.
Une rencontre avec Jean-Louis Pesch est un moment privilégié. « Je suis un raconteur d’histoires, passeur de rêves, témoin de vie ». C’est avec toujours autant de simplicité et de gentillesse que ce scénariste et dessinateur de BD vous accueille dans son atelier.
C’est là qu’on retrouve Sylvain et Sylvette, les enfants qu’il a adoptés dans les années 1950. Ils y sont partout : sur les étagères, qui rassemblent tous les ouvrages, sur la table de travail où l’on découvre les planches en préparation pour le prochain album.
Nous sommes là chez un « un artisan rural besogneux » : à l’âge où la plupart des gens sont en retraite depuis longtemps, cet alerte octogénaire continue à travailler. Ainsi, après les bandes dessinées, les aventures de Sylvain et Sylvette se présentent maintenant sous forme de romans pour les enfants qui commencent à lire, c’est une nouveauté.
Jean-Louis Pesch dédicacera d’ailleurs samedi ses ouvrages au Super U, car il aime « aller à la rencontre de ses lecteurs », surtout dans la région où il a grandi. S’il est né à Paris, c’est à l’âge de neuf jours que Jean-Louis a « débarqué » à Juvardeil, arrivant… en barque, de Porte-Bise, dans les bras de sa grand-mère paternelle, sa mère ne souhaitant pas l’élever elle-même. Il a donc passé toute son enfance dans la maison de sa tante et de son oncle, grandissant dans la nature, « entouré d’animaux et en compagnie de Jeanine », son amie d’enfance. Il allait de temps en temps à Paris voir ses parents, dessinateurs pour tissus, avec sa grand-mère.
Son père lui offrait des livres illustrés et l’avait abonné à des illustrés hebdomadaires. Fasciné par Bicot, Zig et Puce, il a dit, très jeune : « Plus tard, c’est ça, ce que je veux faire ! ». Il a commencé à dessiné des petits bonshommes, des trains, des avions, suscitant même l’admiration de son instituteur qui décelait déjà un grand talent. Après des études à l’école d’Arts appliqués de Paris, il est revenu travailler à Juvardeil.
Ensuite, son travail d’illustrateur et d’auteur l’a tenu éloigné de son village qui l’a vu grandir. Il a côtoyé quantité d’artistes connus comme Edith Piaf, Francis Blanche, Charles Aznavour mais il est revenu s’installer, il a quelques années, avec Arlette, son épouse, dans la campagne de Châteauneuf.
Amoureux de la nature qu’il respecte, et des animaux, lui qui a toujours été leur défenseur, cultive son jardin et… le bonheur. Il est aussi à l’origine de Festilivres, qui a lieu à Juvardeil chaque année.
Article et photo du 11 décembre 2015, paru dans Ouest-France.
